Au cours du mois de novembre, j’ai travaillé avec ma classe de GS sur le conte “Le vilain petit canard”, en m’appuyant sur l’ouvrage “Autour des livres GS” des éditions Accès. Nous avons réalisé un kamishibaï du conte et enregistré le récit, afin de pouvoir partager ce travail en vidéo avec les familles.
S’approprier le conte
D’abord, les élèves ont découvert le lexique du conte, afin d’être en mesure de le comprendre. Ayant dans ma classe de nombreux élèves non francophones, cela représente une étape primordiale.
Le conte a été découpé en 3 parties :
– la naissance du caneton et l’attitude des autres, qui le pousse à quitter la basse-cour,
– les différentes rencontres du caneton (dans le marais, la vieille dame, le paysan) et à chaque fois, sa décision de partir,
– la prise de conscience de sa vraie nature (il est un cygne) et le dénouement
Lorsque nous passions à l’étape suivante, les élèves étaient systématiquement invités à reformuler le ou les épisodes précédents et à réinvestir le lexique. Ainsi, ils développaient progressivement la capacité de raconter.
Je les invitais également, en parallèle, à réfléchir à des points annexes : le temps qui passe et la succession des saisons dans l’histoire, le comportement des autres animaux envers le caneton. Cela a donné lieu à des séances de langage riches et intéressantes.
Nous avons ensuite utilisé les 6 images séquentielles du conte (fournies dans les compléments numériques de la méthode) pour reconstruire à nouveau le récit et écrire un résumé dicté à l’adulte.
La réalisation du fond
Ayant 18 élèves dans ma classe, je l’organise en 3 groupes de 6. Le kamishibaï se compose de 6 planches. Chaque groupe a donc réalisé 2 fonds, dans le cadre d’un atelier dirigé par mon ATSEM. Ils ont utilisé diverses techniques plastiques et se sont largement inspirés des illustrations de l’album (l’édition publiée par Accès, que vous pouvez trouver ici).
Le dessin et le positionnement des personnages
Pour chaque fond, les élèves étaient amenés à réfléchir et à lister les personnages qui devaient être présents à ce moment-là de l’histoire.
Pour représenter les personnages, ils ont utilisé les modèles de dessins par étapes proposées dans les compléments numériques du guide pédagogique de la méthode “Autour des livres GS”. Puis nous avons ajouté des plumes. Le découpage n’a pas été évident pour tout le monde, mais ce fut l’occasion de trouver des techniques pour ne pas découper les détails du dessin. Il y a eu aussi de réels moments d’entraide.
Réalisation de la vidéo
Pour réaliser la vidéo du kamishibaï, j’ai d’abord photographié la couverture et les 6 planches réalisées par les élève. J’ai utilisé Canva pour réaliser le montage.
Pour le son, la plupart de mes élèves non francophones n’ayant pas encore la capacité de raconter spontanément, nous nous sommes appuyés sur le texte dicté à l’adulte à partir des 6 images séquentielles du conte. Chaque élève a participé à sa hauteur : certains pouvaient dire des phrases entières d’un trait, alors que d’autres répétaient des groupes de mots après moi. J’ai ensuite réalisé le montage du son sur Audacity, en séparant le texte correspondant à chacune des planches. Cela m’a permis de l’intégrer facilement sur Canva, en dessous de chaque image et de régler la durée nécessaire.
Il ne restait plus qu’à exporter tout ça au format mp4 et voilà le résultat :
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